Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en mars 2020

Retour en février 2020


Dimanche 1er

Miracle, il a fait du soleil l’après-midi mais ce matin et certainement cette nuit et hier il a encore bien plu car le pluviomètre était à nouveau plein. D’ailleurs le coin de pelouse qui était inondé en janvier, l’est à nouveau.

Toutes les plantes achetées hier ont été plantées. Les 2 heuchères ‘Happy Flames’ et l’Heucherella ‘Sweet tea’ ont été placées dans une jardinière à la fenêtre Nord de la cuisine.
Quant aux muscaris, ils ont été plantés en deux endroits pour former de grandes taches.

Lundi 2

Atelier taille des rosiers dans le jardin pour des membres du groupe A&S. Elèves particulièrement sérieux et attentifs. 20/20 pour l’attention, 20/20 pour la participation… Bon, faut dire que le prof était bon ! (je blague !!!). Pas de bises à l’arrivée, pas de bises au départ... On ne s’est même pas serré les mains... Je vous laisse deviner pourquoi. Seul petit bémol : il ne pleuvait pas, il faisait même un beau soleil (je ne blague pas !) mais il y avait un petit vent glacial assez pénible à supporter...

Mardi 3

Le cognassier (pas le cognassier du Japon mais cognassier-fruits : Cydonia oblonga) n’a jamais été taillé sauf pour couper les branches qui dépassent sur la rue (il est planté à moins d’un mètre du mur de clôture, ce qui n’est pas très malin). Le problème est que l’intérieur de l’arbre est un fouillis de branches verticales. Depuis longtemps, on me dit qu’il faut le tailler mais d’une part, j’ai un peu la flemme car le travail est énorme et d’autre part je ne suis pas expert en taille de cognassier. J’ai commencé aujourd’hui et je ne suis pas au bout de mes peines. Certainement plusieurs jours… Il faut tailler et bien sûr broyer (déjà plus d’une brouette de broyat). Mais j’en viendrai bien à bout ! Il y a aussi un noisetier pourpre à tailler. Autant dire que je ne vais pas chômer dans les jours à venir !

Mercredi 4

Pluie le matin… pluie en fin d’après-midi… Maintenant il pleut 2 fois par jour !
Bouturage du Ribes laurifolius. Je fais 3 pots de boutures : 2 pour des personnes qui me réclament cette plante et un pour… je ne sais pas qui mais je trouverai bien une personne intéressée.
Broyage du reste des branches du cognassier coupées hier.
Avec Gaspard, 3 sacs de cosse de sarrasin (sur les 5) sont répandus dans des plates-bandes. Comme l’an dernier, balancer des seaux de cosse est une occupation qui lui plaît bien !

Jeudi 5

Toute la journée perché dans le cognassier ! Pour un peu, je me prendrais bien pour une mésange…
On commence à voir le travail fait mais il faudra bien encore deux jours (ou trois ?) pour en venir à bout. Après la taille, le broyage continue et les brouettes de broyat se multiplient. Il est répandu entre les arbustes en fond de plate-bande.

Vendredi 6

Le travail de taille sur le Cognassier continue, mais aujourd’hui je n’ai pas fait que ça car au bout d’un moment c’est lassant. Cela dit, ça avance bien.
J’ai découvert dans la serre un petit pot d’Anémone nemorosa ‘Stammerberg’. Le plant est très beau donc la plante est mise à l’ombre en pleine terre. Mais je me pose une question : Comment et par qui l’ai-je obtenue ? L’ai-je achetée ? Me l’a-t-on donnée ? Aucune idée. En cherchant chez Google des renseignements sur cette plante, je suis tombé sur une discussion sur le forum du site qui date de 2014 et que j’avais complètement oubliée. Et cette discussion m’a été bien utile car j’en ai appris bien plus que sur les autres sites internet.
Sur un demi mètre-carré, j’ai arraché une quantité impressionnante d’Allium triquetrum que je suis allé porter à la personne qui m’en réclame. Il était temps car on ne voyait que cette peste qui poussait dans un carré de petites graminées. Je me demande s’il ne faudrait pas la semaine prochaine bêcher cet endroit et replanter les graminées car l’année prochaine je pense que l’Allium se sera encore multiplié. J’en donne... j’en mange mais je ne peux pas non plus en manger matin, midi et soir.

Samedi 7

Aujourd’hui je n’avais que 2 heures à accorder au jardin.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller couper deux grosses branches du cognassier. J’ai passé plus de temps que prévu car les fils du téléphone passaient dedans. J’ai évité de couper les fils mais cela aurait pu rajouter une rubrique dans ma page sur mes âneries de jardinage !
Début du nettoyage (à la binette) du trottoir qui se trouve justement sous le cognassier. Une vraie corvée mais je ne supporte pas les trottoirs dégueu… même si c’est très à la mode depuis quelques années.

Lundi 9

On a rapporté du week-end une bonne dizaine de plants de primevères sauvages (les jaunes que l’on voit en ce moment en fleurs sur les bords de route). Ils ont été plantés tous dans le même coin à mi ombre.
Et bien entendu dans ce coin il y avait quoi ? De l’Allium triquetrum bien sûr. Je les ai tous supprimés : je vais faire une heureuse car la récolte a été bonne !!!

La récolte du jour.


J’en profite pour planter 3 pots d’Anémones blanches (certainement ‘Honorine Jobert’. Souvenez-vous : je les avais rapporté après un week-end et mis en pots dans la serre.
Quand je suis sorti dans l’après-midi (après la sieste !), il m’a fallu affronter un crachin désagréable. Un temps qui fait dire : « vivement que je rentre ! ». Les premières minutes sont difficiles et au bout d’un moment on se sent (presque) bien. Je suis donc monté à nouveau dans le cognassier pour supprimer trois belles branches. Et séance de broyage bien sûr.

Mardi 10

Fin de la taille du cognassier. Le plus gros est fait. Je pense que dans un an je pourrai terminer mais pour l’instant j’aimerais bien savoir comment il va réagir et s’il va produire beaucoup de fruits.

Mercredi 11

Juste le temps de tailler quelques rosiers devant et sur le côté de la maison. Ce qui m’a pris le plus de temps c’est de re-palisser deux rosiers grimpants. On est mercredi et donc ma principale occupation n’est pas le jardinage (je ne vous fais pas de dessin !)

Jeudi 12

Juste le temps de pulvériser du produit anti-lichen sur le cognassier (je profite d’une journée sans pluie… si, si, je vous jure que c’est vrai !). Pas évident quand il y a un peu de vent. Je ne suis plus très jeune mais je ne suis pas encore recouvert de lichen. Il faut donc jongler avec le pulvérisateur et le vent pour éviter d’en prendre plein la figure. Par mesure de sécurité, je me suis donc lavé la figure avec de l’eau et du savon (oui, ce produit que les gens viennent de découvrir depuis peu !).
En fin d’après-midi, je renonce à travailler dans le jardin : il y a un petit vent glacial peu encourageant.

Vendredi 13

Après le cognassier, je devais m’occuper du noisetier pourpre. Lui aussi demandait une taille sévère depuis bon nombre d’années. Mais entre l’intention et le travail effectif il se passe parfois du temps. Dans ce noisetier, il y a un autre problème. J’y ai fait pousser une clématite cirrhosa ‘Balearica’ qui fleurit en janvier-février. Qui fleurit en fait pour les petites mésanges ou la voisine qui n’en a rien à faire. Depuis plusieurs années les fleurs sont tout en haut de l’arbuste donc il y a bien longtemps que nous n’en profitons plus et c’est dommage car les fleurs en clochettes apparaissent à une période peu riche en floraison.
Conclusion : je vais tailler le noisetier (supprimer de nombreuses grosses branches, au moins 1 sur 3) et tailler à moins d’un mètre la clématite qui doit en mesurer 5 ou 6.
J’ai commencé aujourd’hui et le broyeur a repris du service.

Samedi 14

L’un des deux Daphné odora ‘Aureomarginata’ est passé dans le broyeur. L’autre se porte bien… pour l’instant. Il va falloir penser à faire des boutures.
En allant tailler le noisetier, je ne pensais pas passer autant de temps. Car en fait c’est la clématite qui pousse dedans qui demande du travail. Le feuillage n’apparaît que tout en haut du noisetier. En bas, c’est-à-dire sur au moins 3 m, c’est un enchevêtrement de lianes. J’ai donc coupé à 1 m maximum. On verra bien la suite. J’avais fait la même chose pour une montana et elle était repartie sans problème (un an après elle était à nouveau en haut du bouleau !). Je me suis aperçu qu’à côté du noisetier pousse un Cotoneaster (sans grand intérêt) qui a fait des troncs et dont le feuillage passe au-dessus de la haie de clôture. Il a donc pris une claque lui aussi. Il ne reste plus grand-chose mais doit redémarrer. En tout cas, le Camellia sasanqua qui se trouve à côté et qui était étouffé par le Cotoneaster me remercie : il respire !
La journée se termine par une petite séance de broyage, mais je ne suis pas au bout de mes peines. Sans compter que je dois remettre en état le coin de plate-bande piétiné par mes allées et venues.

Une partie de ce que je dois broyer !!! Le reste est dans le garage...

Dimanche 15

J’ai eu beau faire attention aux petits arbustes de la plate-bande (notamment des Acer), j’ai réussi à casser quelques branches du Fuchsia ‘Genii’. Il est évident que j’en ai profité pour faire 3 pots de boutures. C’est un Fuchsia au feuillage jaune que j’aime de plus en plus. Il n’a pas perdu une seule feuille de l’hiver et il a même quelques fleurs qui sont déjà bien formées. Avec le pseudo-hiver que l’on a eu, il ne faut pas s’en étonner !
A propos de boutures je fais deux pots de boutures de Daphné odora ‘Aureomarginata’.
Encore quelques tailles mais je passe surtout du temps à broyer. C’est sûr, la scie-sabre et le broyeur sont amortis !

Lundi 16

Pour des raisons que vous devinerez facilement, Gaspard et son petit frère Achile sont à la maison pour deux jours. A l’école, Gaspard avait recopié un texte qu’il a trouvé je ne sais où, et qui explique comment faire un semis de radis dans un récipient. On a donc, avec l’aide d’Achile bien sûr, fait scrupuleusement ce qui était écrit.

Vous avez certainement compris que le noisetier et le Cotoneaster sont en fond de plate-bande, le long de la clôture. Maintenant que la taille est faite, il faut évidemment nettoyer sous les arbustes. C’est l’occasion de se débarrasser d’un tapis de lierre un peu trop envahissant. Au fur et à mesure du nettoyage, je recouvre la terre avec le broyat.

Mardi 17

Avant le coronavirus, je jardinais… pendant le coronavirus, je jardine… j’ai une vie décidément très mouvementée !
Vous ne sauriez pas par hasard où est passé mon manteau d’hermine ? Non, la première journée de confinement ne m’a pas chahuté la cervelle et je suis évidemment très sérieux… J’avais planté le Philadelphus ‘Manteau d’hermine’ (petit seringat de moins d’un mètre) devant la maison. Je l’ai déplacé au bout de deux ou trois ans car il était mal placé. Mais j’avais décidé à l’automne dernier de le déplacer à nouveau. L’ai-je fait ? Probablement car je ne le trouve plus. Mais où est-il ? Mystère…
Une autre contrariété : une grande vitre de la serre a glissé dans la rainure qui la maintient et elle s’est cassée. Heureusement, le morceau cassé a pu être remis en place mais il faudra que je fasse un travail plus sérieux. Ce n’est pas la première fois qu’une vitre glisse dans les rainures. Pour l’instant ce n’était arrivé que sur le toit et il n’y avait pas eu de casse. Il faut absolument que je me penche plus sérieusement sur le problème.
Une autre contrariété de plus : le toit du poulailler est à refaire : il s’affaisse.
Aujourd’hui, c’est simple : j’ai broyé. Non pas du noir mais les tailles du noisetier et du Cotoneaster. Toute la journée et je n’ai fait que ça. Mais ce soir, tout est broyé et le broyat est en place (environ 4 belles brouettes). Ce soir, je me suis aperçu qu’il fallait planter un arbuste persistant entre le noisetier et le poulailler. Gros problème : où l’acheter en ce moment ?

Le Prunus ’Accolade’ est tout en fleurs

Jeudi 19

Pulvérisation de bouillie bordelaise sur le Cognassier. Avoir moins de coings malades serait bien. La moniliose gâche la récolte.
Nettoyage de 2 touffes de bambous (les cannes sèches en particulier sont supprimées). Ce n’est un travail que j’apprécie mais il faut le faire.
Taille de deux Hydrangeas (pour les autres, on verra les jours prochains).
Et comme d’habitude… broyage !
Après le nettoyage du noisetier pourpre, de la place s’est libérée dans la plate-bande. Je vous parlais hier d’un arbuste persistant à acheter pour mettre près du poulailler, mais devant le noisetier c’est aussi le vide. Il y a de la place pour deux arbustes. Je récupère une belle bouture d’un Deutzia. Petit problème : je ne connais pas le nom (c’est une bouture… sauvage d’un Deutzia qui m’avait tapé dans l’oeil) et je n’ai donc aucune idée de ses dimensions. Il est planté devant le noisetier à un endroit où il peut faire 1 m voire plus ou bien moins d’un mètre.

Vendredi 20

C’est le printemps ! Et il a fait un temps de printemps : la polaire est tombée et j’étais en chemise toute la journée.
Le confinement, c’est terminé ! Je parle du confinement des « grosses » qui commençaient à s’impatienter dans un coin du sous-sol. Elles ont donc retrouvé les bassins où elles peuvent papoter de la pluie et du beau temps mais aussi du confinement des humains. Il paraît que ça les fait rigoler… moi pas.

2ème tonte du gazon. Dès que le « connard de virus » aura terminé ses sinistres plaisanteries, il faudra aller acheter de l’engrais gazon : la pelouse a besoin d’être dopée.
J’ai passé tout l’après-midi devant la maison. D’abord pour finir de nettoyer le trottoir. Ensuite pour faire un peu de désherbage mais aussi pour récolter 3 grands sacs d’Allium triquetrum. Ma voisine amoureuse de cet Allium habite sur la route qui mène au super marché. On va donc profiter d’aller faire les courses pour déposer, vite fait sans bises, poignées de mains et même sans faire la causette, les 3 sacs. Si un jour on m’avait dit qu’il me faudrait une attestation pour aller donner des plantes à 500 m d’ici !
J’ai rasé le feuillage d’un épimédium très cavaleur à floraison jaune. Je pense qu’il s’agit de Epimedium perralchicum ‘Frohnleiten’. Le feuillage était moche et cela confirme ce que je pense depuis un moment : pour certains épimédiums, il faut, comme pour les hellébores, raser le feuillage vers janvier.

Samedi 21

Le nettoyage devant la maison est terminé. Un deuxième épimédium est rasé pour les mêmes raisons que celui d’hier. En fait, c’est le même car j’avais eu la fausse bonne idée de diviser la touffe devenue trop grande pour en créer une deuxième.
Un plan du jardin en main, j’ai fait le tour et noté tous les endroits où je dois planter un arbuste. Certains persistants, certains caducs, des petits, des grands. Il en faut bien une quinzaine. Mais j’ai l’air malin car en ce moment les fêtes des plantes se font cruellement attendre. Demain, on devait aller dans les Côtes d’Armor. Aïe, je me fais du mal !

Dimanche 22

Nettoyage du poulailler  : de la paille toute neuve pour Arlette. Le toit du poulailler m’inquiète mais pour l’instant il m’est difficile de faire quoi que ce soit (peut-être trouver une planche à poser dessus en attendant).
Désherbage d’une plate-bande… mais sans grande conviction car le fond de l’air n’est vraiment pas chaud.
J’ai pulvérisé le Cognassier d’un produit anti-lichen. J’aurais dû arroser aussitôt le feuillage des végétaux qui se trouvent dessous car j’ai découvert que toutes ces plantes sont tachées. J’ai beau les arroser, cela ne sert à rien. Il faudrait, avec une éponge, frotter toutes les feuilles une à une, notamment celles du Cocculus laurifolius (un arbuste à feuillage persistant) !

Lundi 23

Les tonneaux sont badigeonnés d’huile de lin. Il faudrait le faire plus souvent car le bois s’abîme sérieusement. Heureusement, la résine intérieure est solide.
La clématite ‘Huldine’ est palissée sur un rideau de tiges de bambous.
Taille de l’hydrangea ‘Ayesha’. Je fais une taille légère car il est très vigoureux.
Et bien entendu je continue rationnellement le nettoyage, aujourd’hui dans un endroit pas évident à atteindre. Certains coins du jardin sont envahis par une peste : une petite véronique rampante qui se ressème partout. Heureusement, elle s’enlève facilement.

Mardi 24

Il a fait un temps superbe aujourd’hui : jardinage en chemise toute la journée. Avec cette saleté de coronavirus, mes journées sont exactement les mêmes qu’avant (à part que je ne peux pas aller au magasin de bricolage). Les jardiniers sont des privilégiés en ces temps difficiles. Mon seul problème : j’ai dû annuler ou plutôt reporter des ateliers et des visites de jardins avec le groupe « Arrosoirs et sécateurs ». Mais une fois que tout sera rentré dans l’ordre les amis d’A&S peuvent me faire confiance pour rattraper le temps perdu. Bon j’arrête de parler de cette cochonnerie de virus car on ne parle que de ça. Ce qui est un peu normal, mais de temps en temps j’ai envie de penser à des choses plus positives.
Donc j’ai jardiné en « petite tenue printanière »â€¦ Du nettoyage bien sûr et notamment tailles légères de quelques rosiers, d’un Hypericum androsaemum ‘Albury Purple’ et d’un Kolkwitzia (suppression des branches mortes). J’ai également supprimé les branches au feuillage vert d’un Rhamnus alaternus ’Argenteovariegata’. Comme toute plante au feuillage panaché il faut systématiquement supprimer les branches au feuillage vert : sinon retour au type et c’est la catastrophe.
Un Raphiolepis et le Rhamnus ont, en ce moment, un feuillage qui ne me plaît pas. Je les ai donc pulvérisés avec un produit qui leur avait fait du bien il y a 2 ans. Ces deux plantes sont assez sensibles aux maladies (des taches sur les feuilles et celles-ci tombent)

Mercredi 25

Plantation d’une Euphorbe coralloides. Vous connaissez ? J’ai trouvé quelques renseignements sur internet mais dans les livres ou magazines, dans les articles sur les euphorbes, elle est totalement inconnue. Elle m’a été donnée par un jeune jardinier, plutôt spécialiste pour dénicher des plantes du style mouton à 5 pattes. J’ai hâte de voir ce qu’elle va donner.
_ Journée taille haie. Dire que j’apprécie particulièrement est certainement très exagéré mais quand il faut… Je taille donc ou plutôt je redonne une forme plus harmonieuse au Rhamnus et à deux Pittosporum tenuifolium. Séance de broyage obligatoire évidemment.
Un peu de nettoyage pour terminer la journée.

Heureuse surprise : un petit narcisse pousse dans un gros pot où se trouve une graminée. Comment est-il arrivé là ? Aucune idée.

Jeudi 26

Du nettoyage pour varier les plaisirs !!! J’ai remarqué dans un endroit plusieurs semis spontanés d’une clématite viticella-type (petites clochettes bleues). Je vais peut-être les récupérer et les mettre en pot pour les donner aux amis d’A&S. J’hésite à les enlever maintenant. Ne vaudrait-il pas mieux le faire à l’automne ? Je n’en sais rien.
Plusieurs touffes de Polygonum scoparius sont coupées à 10 cm. La raison ? On évite ainsi que la plante soit couchée lors de la floraison.
J’ai une obsession : l’Allium triquetrum. D’ici peu je vais faire des cauchemars la nuit : attaqué par une armée d’Allium coronarius… (pardon… triquetrum). Tous les jours, je passe près d’un endroit que je ne supporte plus. Demain il va être nécessaire d’agir : la guerre est déclarée !

A cet endroit, c’est l’invasion.
Et une partie a déjà été enlevée il y a quelques jours !
Oui, je sais c’est joli... mais à petite dose.
J’ai vu des champs envahis d’Allium triquetrum dans le Finistère.

Vendredi 27

Opération Allium triquetrum (mon obsession du moment). L’ail, dans le coin que je vous ai montré hier, est enlevé. Ce qui ne l’empêchera pas de revenir l’an prochain car en arrachant les touffes, certains bulbes sont restés en terre. Une partie a été donnée à une voisine et le reste est passé sous la tondeuse. On obtient alors une bouillie verte (avec quelques plantes aromatiques ça pourrait faire du pesto !) qui va aller au compost. J’ai bien lavé la tondeuse pour limiter l’odeur d’ail dans le garage !
Plantation d’un Aster amellus ‘Lac de Genève’. Un très joli aster bleu retrouvé dans la serre. Acheté où ? Aucune idée.

Comparez avec la photo d’hier... y’a comme un changement !

Samedi 28

Opération bambou. J’ai passé toute la journée à enlever les cannes sèches d’une touffe de bambou pour ensuite les broyer. Résultat : 2 belles brouettes de broyat. Le petit coin de plate-bande qui se trouve devant a été nettoyé. Je me trouve tout près de la « cabane » que normalement je devrais nettoyer demain.

Et ce n’est qu’une partie !

Dimanche 29


Nettoyage de la « cabane » et de la plate-bande en bordure de rue qui va de la « cabane » au petit portillon d’entrée.
Dans cette plate-bande, j’ai découvert 3 arbustes en piteux état. Ils sont coincés entre des arbustes vigoureux qui les cachent, je dirai même plus, qui les étouffent. Ce sont un Physocarpus ‘Dart’s Gold’, un Pittosporum ‘Purpureum et un Cornus flavimarea. Je me demandais quoi faire mais en fait, je vais attendre l’automne pour les transplanter (s’ils sont encore en vie !).
En bordure de la plate-bande, depuis plusieurs années, il y a une plante qui pousse et se multiplie à la vitesse grand V. Tous les ans je me demande s’il faut l’éliminer ou pas car je pense que c’est une cochonnerie. Mais j’hésite car son feuillage fait penser à un feuillage de crocus mais en plus fin et c’est une plante bulbeuse. Aucune idée de ce que cela peut être. En tout cas je n’ai jamais vu de floraison.

Lundi 30


Au bout de la même plate-bande, près du portillon, six Olearia virgata forment une petite haie qui protège du vent. Je ne veux pas qu’elle monte trop haut. Tous les ans je dois la tailler. Quel sport ! Taille-haie... escabeau… échelle du voisin… Je déteste ! Cela m’a occupé toute la journée (et ce n’est pas fini car il va falloir, il va falloir quoi ? Broyer… bravo, vous commencez à connaître la chanson). J’ai eu une petite pensée pour les jardiniers qui doivent tailler des kilomètres de Thuya !!! Heureusement Mme Alain m’a aidé à nettoyer le trottoir et apporter toutes les tailles près du broyeur.
Depuis 2 jours j’ai arrêté la « fontaine qui fuit ». Elle se vidait complètement presque tous les jours. La plaisanterie a assez duré donc, dès que le nettoyage du jardin est terminé, je m’occupe du problème : il va falloir la démonter une nouvelle fois. Je pense que je vais m’amuser comme un petit fou !!!

Mardi 31

3ème journée dans cette même plate-bande le long de la rue.
Aujourd’hui, c’est un Pittosporum tenuifolium un peu trop volumineux qui m’a bien occupé presque toute la journée. Je me découvre de nouveaux talents. Perché en haut de l’échelle du voisin avec mon taille-haie, je coupe... et je coupe. Le problème n’est pas de tailler sur les côtés mais sur le haut, car la nature m’a doté de petits bras, musclés mais petits et tailler le dessus de l’arbuste demande de ma part beaucoup d’agilité et comme je le disais à l’instant, de talent ! N’ayons pas peur des mots ! Merci au voisin de m’avoir prêté son échelle sans laquelle je n’aurais pas pu faire le travail. J’ai gardé l’échelle car demain je devrais continuer à tailler. Tant qu’à faire autant en profiter et aller jusqu’au bout…

Du travail de pro...
"Et c’est tant mieux parce que je f’rais pas ça tous les jours…"


Un Fuchsia magellanica ‘Alba’ qui n’a pas souffert de l’hiver (pour la bonne raison qu’il n’y en a pas eu !) mesurait en tout sens pratiquement 1,50 m. Il commençait à avoir quelques fleurs. L’an dernier déjà il avait trop poussé si bien que j’avais dû me résoudre à le tailler sévèrement fin juillet. Ce qui est un non-sens. Donc aujourd’hui il a pris une grosse claque c’est à dire qu’il a été réduit de moitié.
Depuis plusieurs jours on travaille à deux dans le jardin : Mme Alain balaie le trottoir pour enlever toutes les tailles à stocker près du broyeur et puis continue à faire la bordure de la pelouse qui n’aura jamais été aussi belle !
Je crois, grâce au forum, avoir trouvé le nom de la plante envahissante dont j’ai mis des photos dimanche. Il semble que ce soit l’Ornithogalum umbellatum. J’ai écrit sur le site une fiche fin 2012 après plusieurs années d’observation et j’écrivais dans la rubrique multiplication :
« Les touffes s’étoffent très rapidement, aussi est-il bon de les refaire tous les 3 ou 4 ans. Déterrer les bulbes en été lorsque le feuillage est complètement jauni. Séparer les caïeux et les replanter aussitôt ».
Si je relisais et appliquais ce que j’écris, je me poserais moins de questions ! Je vais donc laisser les touffes et voir si elles fleurissent Si oui, c’est super. Si non, je déterre et replante les plus beaux bulbes. Il est possible qu’un manque de floraison puisse être dû à des bulbes qui s’étouffent en se multipliant trop.
Ce soir, en entrée, on a testé l’Allium triquetrum (blanchi 5 minutes) avec une vinaigrette. Un régal. On va essayer d’autres recettes proposées sur le forum. Mon regard sur l’Allium triquetrum va peut-être évoluer !!!


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