Arrosoirs & sécateurs

Les Iris

Quelques notions d’agronomie

- Texture de la terre : sableuse, limoneuse ou argileuse.
Trop sableuse : séchante et lessivante ; fractionner les apports d’engrais
Trop argileuse : trop compacte et risque de blocage d’éléments : apports précoces
L’idéal étant le mélange des 3 = 40%de sable, 30% de limon et 20% d’argile
Pour les Iris de zones humides il peut être intéressant de rajouter du compost.
Mais pour l’iris des jardins c’est assez peu important.
- Le pH c’est-à-dire le degré d’acidité de la terre.
Intérêt d’un pH neutre : l’assimilation des nutriments est beaucoup plus importante.

L’influence du pH sur l’assimilation des éléments fertilisants par la plante
(Etude faite par : Semences de France)


Le pH de la Bretagne est d’environ 4,5 à 5.

Les plantes peuvent se diviser en :
Plantes acidophiles (pH de 4 à 6,5) : Azalées, Rhododendrons, Bruyères, Hortensias bleus
Plantes neutrophiles (pH de 6,5 à 7,5) : la plupart des bulbes et autres plantes de jardins dont l’Iris
Plantes basophiles (pH de 7,5 et plus)

Comment remonter le pH ?

Il faut 300 g de CaO (chaux vive) pure au m² pour remonter d’un point le pH sachant qu’on ne peut pas mettre plus de 100 g à chaque fois afin d’éviter les blocages d’oligoéléments et que 30 g seront perdus tous les ans par lessivage.
En pratique, mettre 100 g de chaux vive à 90%, 200 g de carbonate de chaux à 45% ou 300 g de lithothamne à 35% et ce, tous les ans.
Il faut donc plus de 4 ans pour remonter le pH d’un point.

Culture de l’Iris

Certains Iris acceptent un sol acide (Iris Sibiricas, I. Pseudacorus, Spurias, Ensatas, iris de Hollande)
L’Iris des jardins (I. germanica) fait partie des plantes neutrophiles d’où la nécessité d’apports de chaux, magnésienne de préférence.
Conseils de plantation (Voir l’article sur la culture des Iris germanica)
Pourquoi cultiver des Iris ?
La fleur Arc-en-Ciel
L’Iris est la fleur qui offre le plus de possibilités en formes, en couleurs et en parfums.

L’IRIS

Tous les Iris sont composés de 3 pétales, 3 sépales et 3 styles qui sont les organes sexuels de la plante comprenant les étamines portant le pollen et le pistil composé d’un stigmate servant de réceptacle au pollen et surmontant les ovaires.
Certains iris possèdent une barbe sur laquelle se posent les bourdons pollinisateurs.

Quelques espèces d’Iris

IRIS A BULBES
- Iris reticulata les premiers à fleurir
- Iris xiphium à bulbes du pourtour méditerranéen dont l’ I. latifolia, l’iris des Pyrénées qui a donné l’iris de Hollande.
Ces bulbes sont à planter en automne à 10cm de profondeur

Iris reticulata

IRIS A RHIZOMES
Iris de la section APOGON (sans barbe)
- IRIS D’EAU

  • I. laevigata un joli bleu venant d’Asie
  • I. pseudacorus de nos marais plutôt jaune
  • I. versicolor venant d’Amérique du Nord, bleu violet

- IRIS DES ZONES HUMIDES

  • I. ensata ou I. kaempferi du Japon
  • I. sibirica
  • I. spuria
    Des Iris ensata au jardin du Pellinec dans les Côtes d’Armor


    - IRIS DES TERRES SECHES

  • I. foetidissima à petites fleurs bleutées et graines rouges les seuls avec le I. pseudacorus à fleurir à l’ombre
  • I. unguicularis d’Alger fleurit en hiver
  • I. tectorum originaire de Chine et Japon mais depuis des années sur le toit des chaumières souvent croisés avec des nains
  • I. arilbred du Moyen Orient
    Iris de la section POGONIRIS (avec barbe)
  • I. pumila petites fleurs violettes
  • I. lutescens nain du sud de France
  • I. germanica
  • I. florentina
  • I. pallida
  • I. variegata
  • I. plicata
    Iris unguicularais (Iris d’Algérie)

    Iris Hybrides ou Iris des jardins tétraploïdes

    (Iris germanica)

    Histoire de l’hybridation

    Au 19ème siècle : les amateurs d’iris récoltaient les graines fécondées par les bourdons et les semaient : De Bure, Jacques, Lemon en France.
    Au début du 20ème siècle : ils ont commencés à hybrider en choisissant les parents : Vilmorin et Ferdinand Cayeux, en France et Foster en Angleterre.
    En 1920 aux USA naissance de l’AIS (American Iris Society).
    La SFIB (Sté Française des Iris et Bulbeuses) en 1959.
    Cependant jusqu’en 1939, 95 % des créations mondiales étaient françaises.
    Après la guerre, les américains prennent le monopole.
    Les principaux Schreiner et Black & Johnson (Mid-America).
    Et aussi en plus Keppel, Ghio, Sutton, Aitken, etc.
    En Australie surtout Barry Blyth.

    Créations de nouvelles variétés :

    BUT : AMELIORATION

  • Tiges (solidité, ramifications, étagement)
  • Plante (multiplication, résistance aux maladies)
  • Fleur (Forme, largeur des épaules, ondulations, tenue, texture, frisure)
  • Couleurs (nouvelles couleurs ou associations de couleurs , barbes de couleurs parfois surmontées d’un éperon ou d’une cuillère c-à-d en forme de petit pétale, broken, striure, spot)

LA TECHNIQUE :

  • Choisir les bons parents
  • Prendre le pollen sur les étamines du père et le déposer sur le pistil de la mère

Classification :

  • HAUTEUR inférieure de 40 cm : Floraison mi-fin avril
    • Iris Nains Miniatures moins de 25 cm
    • Iris Lilliputs de 25 à 40 cm
  • HAUTEUR de 40 à 70 cm : Floraison fin avril à mai
    • Iris Grands Miniatures : fleurs de moins de10 cm
    • Iris Intermédiaires : fleurs de 10 à 13 cm (floraison entre les nains et les grands Iris)
    • Iris De Bordure : fleurs de 10 à 15 cm (floraison avec les grands Iris)
  • HAUTEUR supérieure de 70 cm : Floraison de début mai pour les précoces à début juin pour les tardifs – Pour les remontants (seulement 10% des variétés) fin d’été et automne
  • Grands Iris Standards
    Catégories :
    - Selfs ou unicolores (blanc, blanc teinté, jaune, orange, brun rouge, pourpre, rose, bleu, noir)
    - Variegatas : jaune/brun rouge
    - Bitones : 2 tons d’une même couleur
    - Amoénas : blanc/couleur
    - Plicatas : blanc bordé d’une couleur
    - Luminatas : lumière sous la barbe
    - Bicolores : 2 couleurs différentes
    - Brokens : des striures aléatoires
    - Striés : stries foncées sur fond clair
    - Space Age : un éperon prolongeant la barbe portant parfois une cuillère

Quelques questions souvent posées

Les Iris dégénèrent t’ils ?

- Heureusement non s’ils sont issus d’un rhizome, c’est ce qu’on appelle la multiplication végétative ;
- La reproduction sexuée donne des graines ; les fleurs correspondront au patrimoine génétique des parents et dans la même gousse vous pouvez avoir toutes les couleurs ;
- Ils ont été plantés trop près d’autres variétés qui les ont étouffés ou à l’emplacement d’autres iris c-à-d dans une terre épuisée par cette monoculture.
Les fleurs changent-elles de couleur selon le sol ?

- Non, par contre un apport de potasse renforce les couleurs des 1ères fleurs ;
- De même un sol riche (sauf en azote) donnera de plus grandes fleurs en plus grand nombre.
Pourquoi mes Iris ne fleurissent pas ? (Cf : conseils de plantation)

- Rhizomes trop enfoncés ;
- Pas assez de soleil ;
- Le sol trop acide ;
- Ils ont besoin d’être divisés et replantés dans une terre nouvelle (tous les 5 ans).

Conclusion : Que sera l’Iris dans les années à venir ?

En 1900 on pensait avoir atteint les limites de l’évolution.
- Quelques pistes du BLEU sans violet
- Un ROUGE plus rouge malgré l’absence de la pélargonidine, le pigment rouge.
- De nouvelles associations de couleurs
- Des iris très STRIES
- De nouvelles formes plus PETITES mais plus NOMBREUSES ou au contraire des fleurs plus grandes mais avec une substance plus épaisse durant plus longtemps
- Les SPACE AGE : la cuillère au bout de la barbe formant une 4ème pièce florale.
Plus de remontants et de meilleure qualité.


Une conférence d’Alain Chapelle et Yolande Airaud du Jardin d’Iris à Bubry (56)

Le jardin d’Iris
Un arc en ciel de couleurs, plus de 2000 variétés d’Iris.
Le jardin d’Iris
Alain CHAPELLE & Yolande AIRAUD
Trévingard
56 310 Bubry
02 97 51 73 20 - 06 78 10 41 15

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